« Lorsque je raconte ce que j’ai vécu, c’est le choc total. Bien des gens n’ont aucune idée que ces pratiques existent encore aujourd’hui. On en connaît si peu sur la nature de ces pratiques et la pluralité de nos expériences. »
La prévalence des pratiques de conversion au Canada
Les gens sont souvent choqués d’apprendre que les pratiques de conversion perdurent au Canada aujourd’hui et que, malgré les récentes réformes, se produisent toujours dans le système de santé et de services sociaux, ainsi qu’en milieux familial et religieux.
Pas moins d’une personne sur dix – soit environ 47 000 hommes gais et bisexuels et des personnes trans, bispirituelles et non binaires – a subi des pratiques de conversion. Ces résultats proviennent des données recueillies par l’édition 2019 du sondage Sexe au présent du CBRC (qui ne comprend pas les personnes qui s’identifient comme femmes cisgenres). La proportion de personnes ayant subi ces pratiques était plus élevée parmi les répondant·e·s non binaires et trans (20 %), les personnes de 15 à 19 ans (13 %), les immigrant·e·s (15 %) ainsi que les minorités raciales et ethniques (11 à 22 %). Selon les mêmes données, 67 % des répondant·e·s avaient vécues des pratiques de conversion au sein de communautés religieuses et 72 % avaient vécu ces pratiques avant l’âge de 20 ans. (Pour lire l’article complet, suivez ce lien)
L’étude Trans PULSE Canada de 2019 a révélé que, dans l’ensemble, 11 % des personnes trans et non binaires auraient subi des pratiques de conversion. Selon une étude réalisée au Québec en 2022 (M. Blais), 25 % des personnes interrogées avaient vécu des efforts de coercition (SOGIECE) et moins de 5 % des pratiques de conversion. Ces études ont également révélé que les pratiques de conversion étaient plus répandues chez les personnes autochtones, intersexes, trans, non binaires, asexuelles et racisées.
Pour en savoir plus sur la recherche sur la prévalence des pratiques de conversion au Canada, consultez la section Recherche de ce site Web.
Les situations où les personnes queers et trans subissent des pratiques de conversion
« La seule communauté que je connaissais et en laquelle j’avais confiance, c’était mon église. Et je devais m’y cacher. Je ressentais une solitude infinie. »
« Mon thérapeute du réseau public me disait de manière délibérée aimer la masculinisation de mon corps. Ce sont là quelques-uns de mes pires souvenirs. »
Les pratiques de conversion se vivent dans divers contextes :
Contextes religieux : Par des chefs et des enseignants religieux qui fournissent des thérapies et de psychothérapies formelles fondées sur la foi, des programmes pour dépendances sexuelles ou de formations de disciples, des exorcismes, des études de textes religieux, ou des camps.
Contextes de santé : Par des professionnel·le·s de la santé ou des services sociaux, des thérapeutes et des intervenant·e·s, ou des agents de la protection des enfants qui posent des diagnostics erronés ou qui administrent des médicaments, qui refusent d’orienter les patients vers des prestataires qui vont affirmer leur genre, ou bien qui offrent des thérapies exploratoires du genre ou une psychanalyse freudienne des relations parentales.
Quoi et comment
Informez-vous sur les pratiques de conversion, leurs effets nuisibles ainsi que la façon de les reconnaître.
Qui et Pourquoi
Découvrez les raisons personnelles et les situations qui tournent les gens vers les pratiques de conversion. Lisez les témoignages de survivant·e·s et les récits de leurs expériences.
Soutien et ressources
Voici des ressources à télécharger et des liens à l’intention des professionnel·le·s et des fournisseurs de services, des proches, des survivant·e·s et des personnes aux prises avec ces pratiques ou qui croient devoir changer.